Fête-de-Ganesh

Les fêtes de Ganesh, des découvertes hors du commun

"Désormais, le thé me rappelle que la vie se doit d’être pleinement vécue, qu’il n’est pas utile de s’encombrer de problèmes futiles. Il faut profiter de la vie et vivre pleinement chaque occasion."

En CP – je ne sais plus pour quelle raison – notre maîtresse nous avait diffusé un reportage sur l’Inde et ses croyances. Durant toute la durée du visionnage, je me souviens que la classe entière avait gardé le silence. Depuis ce jour, mon meilleur ami et moi n’avons pas cessé de rêver de l’Inde. Nous avons fini par faire le serment inviolable, qu’un jour, nous irions ensemble !

En CE1, nous nous étions appropriés des divinités que nous avons gardées comme modèle durant des années… Mon meilleur ami était alors Brahma, le dieu créateur de la matière de l’univers. Et moi, j’étais Ganesh, le dieu de la sagesse, fils de Shiva et de Parvati. Cela peut paraître très prétentieux, mais nous n’avions que 7-8 ans ! Et pour tout vous avouer, les raisons de nos choix ne se basaient pas sur leur titre… Mon choix s’était porté sur Ganesh, car lors de sa fête, j’avais retenu que les gens lui apportaient beaucoup de friandises ! 

Entre le CM1 et le CM2, lors des vacances d’été, nous avions volé tous les sachets de thé d’Inde dans la cuisine de ma mère. Nous les avions tous infusé dans un pichet d’eau pour les vendre devant la maison – à l’image des Américains avec leur stand de limonade. L’infusion était immonde : nous avions laissé les sachets trop longtemps, et l’eau était froide. Heureusement, la rue n’était pas passante et personne n’avait pu nous en acheter. À son retour du travail, ma mère avait découvert notre tentative. Cela l’avait rendu folle de rage ! Nous avons été punis pendant 1 mois ! J’étais persuadé que notre punition était due à l’infusion lamentablement ratée – et non au gâchis que cela avait engendré… Alors, pour me faire pardonner, durant tout ce mois de punition, je m’étais renseigné sur l’art et la manière de faire du thé. Dès mes premières heures de liberté retrouvée, j’étais allé en ville dépenser tout mon argent de poche pour offrir à ma mère une boîte remplie de différents thés. À mon retour à la maison, j’avais fait chauffer de l’eau que j’avais mise dans une théière. J’y avais placé délicatement un sachet et compté à voix haute les secondes qui passaient pour que le thé ne soit pas trop infusé. 
Ma mère était émue et j’imagine, très amusée.

Au fil des années, notre passion pour l’Inde s’est étoffée. Nous apprîmes à nous instruire avant d’agir. Pour être au plus proche des coutumes, nous décidâmes de participer à quelques processions réalisées en France. Nous découvrîmes de nombreuses musiques et danses, sans compter la nourriture, les traditions… 

À Paris, il y a 2-3 ans, lors de la fête de Ganesh, nous avions dansé toute la nuit précédant la procession. Nous avions mal aux pieds et du mal à tenir debout. La cérémonie commençait à 9 h et circulait dans tout le quartier jusqu’à 15 h. De nombreux chars envahissaient les rues à l’image de Ganesh, de Muruga et de Durga. Un cortège de danseurs et de musiciens animaient la procession, ils distribuaient des offrandes bénies, des friandises et cassaient des noix de coco le long du parcours. 
Arrivés non loin du temple de Sri Manicka Vinayakar Alayam, nous vîmes une petite dame vêtue d’un magnifique caftan violet avec de nombreuses touches d’or. Elle avait posé au sol des coussins, une petite table et de quoi offrir du thé. Avec notre niveau élevé de fatigue, il était impératif de faire une pause. La dame nous servit dans des belles tasses traditionnelles. Elle ne parlait pas, elle souriait. Sans s’en rendre compte, elle nous communiqua toute l’énergie qu’il nous fallait pour continuer notre route. L’odeur délicate de son thé, la musique assourdissante, les cris de joies… tout se mélangeait. Avec mon meilleur ami, nos regards se sont croisés. Nous partirons en Inde rapidement. Entre la tasse de thé parfaitement infusée et la fatigue euphorique, impossible de trouver la cause exacte de notre motivation, mais nous savions que demain à la même heure, nos billets d’avion seraient enfin réservés. 
Cette tasse de thé nous a renvoyé des années en arrière et a fait ressurgir cette anecdote : notre vente de thé froid trop infusé ! 

Désormais, le thé me rappelle que la vie se doit d’être pleinement vécue, qu’il n’est pas utile de s’encombrer de problèmes futiles. Il faut profiter de la vie et vivre pleinement chaque occasion.

Alexis F // 11.09.2021 // Lyon

THÉ NOIR DARJEELING TRADITION

Nature Inde

Laissez-vous porter sur le toit du monde… Cultivé sur les contreforts de l’Himalaya cet assemblage offre une infusion raffinée aux saveurs douces et aux arômes intenses. Une liqueur unique et longue en bouche. A déguster à tout moment, notamment en après-midi. 

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